Rivardo Niyonizigiye

Burundi : halte au trafic des adolescentes !

J’ai été abattu par la nouvelle. Quand j’ai entendu à travers les réseaux sociaux et les médias locaux que de jeunes filles Burundaises sont transportées vers l’Asie, je n’ai pas pu croire mes oreilles. C’est une honte pour le pays, pour l’Afrique et pour le monde entier.

Je ne vois pas la raison de ce recrutement vers l’Arabie Saoudite. Ce n’est pas seulement au Burundi que le taux de chômage est grand. Est-ce que l’Arabie Saoudite ne compte pas de chômeurs ? D’ailleurs, c’est l’Arabie Saoudite qui un très grand taux de chômage que le Burundi. Pourquoi les Burundais et non le contraire ? Les Burundaises sont-elles les seules au monde à pouvoir faire bien le ménage ?  Il est vraiment très difficile de connaitre où ces jeunes filles vont. Difficile de connaitre le facilitateur de ces actes ignobles. Mais, de toutes les façons, il y en a. Quelqu’un de force bien sûr.  Sinon, il est difficile de comprendre comment l’administration ou la sécurité ne peut pas saisir l’organisation qui recrute ces jeunes.

La recherche de l’argent

Suite à la pauvreté dans les ménages burundais, les parents, ne pouvant pas assurer la survie de toute la famille, sont incapables de se retenir face à la séduction de ces dangereux recruteurs de jeunes filles. Ces commerçants ne rateront pas à vanter le bon avenir qui attend la généreuse famille au retour de leur enfant. Ce qui n’est pas vrai.  Ces familles devront finir par être déçues. Les enfants, avec leur innocence et leur manque d’immaturité, obéissent croyant qu’elles vont devenir riches et développer leurs familles.

Aline Niyonkuru, directrice générale de la Royal Services, société légalement agréée au Burundi qui fait ce recrutement, rassure que ces recrues sont bien traitées, mais cela ne suffit pas. La police Burundaise reconnaît l’aspect alertant de ce recrutement.  Des interrogations restent nombreuses au tour de l’affaire.

A l’heure où j’écris ce billet, je suis sûr qu’il peut y avoir d’autres cas de recrutement du genre. Mais, je supplie le peuple Burundais, au gouvernement Burundi, eux qui sont en train de perdre, de tout faire pour stopper ce recrutement. Le pays a besoin de cette main-d’œuvre qui part sans espoir de retourner vivante. On dit que les jeunes ados sont vendus aux hommes d’affaires qui les exploitent sexuellement.

Le trafic des êtres humains ou de leurs parties du corps est à bannir au monde et pour le pays victime ou le monde entier. C’est un acte criminel à combattre. Il n’est pas différent de l’esclavage qu’on apprend dans les cours d’histoires et souvent située dans des anciennes siècles. Le monde doit ériger un mur contre cette honte.


Qu’est-ce qu’un «Burundais» ou une «Burundaise» ?

Voici une caractérisation non exhaustive de la personne qui est née, grandie et vécue cette partie de l’Afrique centrale est orientale. Ce pays aux hautes montagnes et vallées, le pays aux troupeaux de vaches et aux belles saisons qui s’alternent le long de l’année. Ce pays aux crises d’origine obscure, ce pays où la paix est un souhait.

Cette femme, cet homme, cet enfant

Cette personne au teint clair ou sombre

Cette descendante d’un clan

Et membre d’une des trois ethnies

Que compte son pays,…

Cette personne discrète,

Avec un esprit d’observation et d’analyse

Qui se tient toujours loin de la vantardise :

Qui peut être riche et tend à cacher sa richesse,

Qui peut être misérable et cacher sa pauvreté.

 

Cette personne qui ne court jamais au point de surpasser le temps

Cette personne dont la lenteur anime ses activités,

Sa manière de parler, sa manière d’argumenter, …

Cette personne,

A qui tu donnes une interview d’une minute et

Qui utilise quelques dizaines sans qu’elle ait achevé son argument ;

Mais qui, hélas, donne des arguments bâtisseurs ;

Cette personne qui te surprendra toujours par son sérieux

Dans sa lenteur : en marchant, en parlant, …

 

Cette personne courtoise qui respecte tout le monde

Qui essaie de chasser l’esprit orgueilleux de son corps

Et qui est prêt à vouvoyer n’importe qui même un enfant,

Cette personne qui donne la valeur à toute parenté,

Cette personne qui ne prend jamais la parole

Avant d’avoir la permission,

Celle-là, qui n’oserait jamais parler quand une autre parle

Celle-là, qui peut garder son opinion et rentrer avec

Seulement parce qu’on ne lui a pas donné l’occasion de la dévoiler

Cette personne qui ne parle pas quand elle mange

Surtout avec ses supérieurs,

Cette personne qui est toujours soucieuse de bonnes manières

 

Cette personne tellement curieuse,

Qui veut tout savoir dans la société, sur ses proches,

Sur ses voisins, sur ses ennemies ;

Cette personne qui te croise et te salue avec fierté

Une longue salutation pouvant durer quelques dizaines de minutes

Cette personne qui te salue même si vous étiez ensemble

Ou que vous avez passé ensemble toute la journée.

Une salutation pas simple ou banale, une salutation d’intimité

Une salutation à deux bras, bras ouverts,

Témoins d’une ouverture de cœur…

Cette personne toujours nostalgique,

Cette personne ouverte à tout le monde

Cette personne dont l’esprit d’hospitalité surpasse

Les autres qualités de sa personnalité.

Cette personne contente de te guider

Même si c’est la première fois que vous vous croisez.

Ce guide serviable et plein d’amour,

Qui peut abandonner ses activités

Pour sauver un étranger perdu dans les sentiers de la colline

 

Cette personne toujours inquiète,

Qui a toujours peur de la naïveté,

Et qui a peur de l’erreur…

Cette personne rarement fâchée et qui cache sa haine

En vers ses proches, voisins et pure ennemies

Cette personne qui est toujours prête à manger

Fêter, danser, chanter, aller au marché et à la messe

Avec son ennemie farouche

Et qui ne dévoilera jamais leur mauvaise relation

A un étranger ou visiteur lointain.

Cette personne qui cache la colère

Cette personne qui n’oublie jamais le mal

Que lui fait son prochain,

Cette personne charitable mais

Qui attarde la vengeance : deux ans, trois ans, …une décennie

Cette personne audace, moins agressive, mais souvent belliqueuse

Celui-là est un Burundais,

Celui-là n’est pas un hybride de cultures

C’est une pure burundaise

C’est le produit de la société Burundaise.

 


Qui peut mieux investir en Afrique au profit de l’Afrique ?

Ce n’est pas pour attaquer qui que ce soit ou pour accuser telle ou telle autre personne. Ce n’est pas pour dire que l’ennemie de l’Afrique est l’Occidental ou l’asiatique. Ce n’est pas non plus pour dire que l’Afrique ne serait pas capable ou que ses dirigeants sont tous corrompus et n’aiment pas leurs pays. C’est plutôt une pensée pour suggérer un bon chemin pour investir ce que la nature a donné à l’Afrique au profit de tout le monde, sans se chamailler, sans magouilles ni victimes.

L’Afrique est un vieux continent auquel les anthropologues attribuent l’honneur de « berceau de l’humanité ». Il a un sous-sol riche en minéraux et la population augmente du jour au jour. Pourtant, c’est un continent extrêmement pauvre. Sur ce continent, les mots comme « bailleurs, aides étrangers », et bien d’autres riment les chansons et la une des journaux. C’est est la triste réalité.  Certains pays de ce continent utilisent un budget dont plus de 50% vient de l’étranger et cela doit avoir un impact sur l’auto-développement et l’autonomie de gestion de ces pays.

Les pays avancés et les bailleurs

Les Occidentaux ou les bailleurs voient leurs profits et non pas le terrain et surtout pas les besoins des Africains. Ils voient ce qu’ils tirent en l’Afrique sans penser aux problèmes qu’ils peuvent causer à ce continent. S’ils veulent exploiter les minéraux, ils donnent la valeur à ce qu’ils veulent plus qu’aux peuples africains. C’est la même chose pour les autres besoins ; comme l’impérialisme culturel qui risque d’ignorer les cultures africaines aussi riches que les autres.
Les Africains, quant à eux, ont vu leur pensée se ralentir avec l’arrivée des blancs et ont commencé à adopter les philosophies, les manières de vie et surtout les systèmes politiques occidentaux, souvent, différents des leurs. C’est la raison pour laquelle on a des dirigeants dictateurs, qui s’éternisent au pouvoir, corrompus, etc. Souvent, on risque de jeter le tort aux Africains disant qu’ils sont bêtes, mettant en cause l’élite de ce continent.

Un champ de bataille

Il y a un besoin éloquent d’investir en Afrique. Pourtant, on a souvent observé des scènes où chacun ne fait que manigancer des occasions pour chiper les richesses et remplir les poches. Ce vieux continent est un champ de bataille des idéologies de puissances mondiales qui se battent pour bénéficier de ses richesses. Souvent, ces conflits économiques causent des conflits politiques qui emportent des milliers d’innocents africains.  Cela montre que ceux qui prétendent être concernés par l’investissement en Afrique sont les premiers destructeurs, et par conséquent, ennemies de l’Afrique.

Pour investir en Afrique, le meilleur chemin de le faire n’est pas de créer de crises et des guerres qui nous emportent et emportent les nôtres, produisant des veuves et orphelins. Ce n’est pas non plus de donner des aides qui sont souvent mal gérés  pour des raisons qu’on ignore. Le meilleur moyen c’est d’aider les Africains à énumérer leurs besoins pour bâtir leurs pays respectifs. Ensuite, laisser eux-mêmes penser comment trouver les moyens pour le faire et enfin, constater qu’ils peuvent satisfaire leurs besoins en investissant ce que la nature leur a donné.

L’Afrique est riche mais elle ne se suffit pas seule. Elle a besoin des autres continents. Elle a besoin des descendants de Pythagore pour l’apprendre à compter ses richesses afin de bien les gérer, des Américains expérimentés en entrepreneuriat, des Européens qui ont expérimenté tant de crises et des commerçants asiatiques pour inspirer les jeunes africains. Mais, elle a surtout besoin de ses enfants, les Africains. Ceux-là sont là pour décider du sort de leur continent, penser à son avenir. C’est à eux le dernier mot pour guérir le continent de ses maux et pour satisfaire tous ses besoins : éliminer la pauvreté, avoir la paix durable, oublier la corruption, etc.