Rivardo Niyonizigiye

Africains, nourrissons notre indépendance!

La semaine passée, trois pays d’Afrique centrale ont commémoré leur indépendance. Il s’agit de la République Démocratique du Congo (dite Congo-Kinshassa), du Burundi et du Rwanda. Respectivement en dates du 30 juin et 1er juillet, un climat de joie et de liesse caractérise chaque année les trois pays, même si le Rwanda ne le célèbre pas avec force comme les deux autres. Comme beaucoup d’autres pays africains, ces pays ont besoin de nourrir leur indépendance par de mûres stratégies.

Avec l’acquisition de l’indépendance, les trois pays ont eu l’honneur irréversible de prendre en main tout ce qui leur appartient : la gouvernance, le développement, la promotion de la culture, bref, leur destin. Ils acquièrent la liberté de décider pour eux-mêmes. Ce fut une occasion mémorable de mettre fin à la chicote infligée contre la population et surtout les offrandes obligatoires des œufs et du beurre : un ouf de soulagement qui mérite une commémoration annuelle. C’était aussi, en d’autres termes, le début d’une compétition avec leur ancien colonisateur.

Après le tam-tam, la pauvreté dans l’opulence

Ce qui est sûr, c’est que l’indépendance ne se limite pas à la simple célébration. Oui, on a acquis l’indépendance. A côté des chants de libération, besoin fut de démontrer que notre brevet était mérité et qu’il ne s’agissait pas d’une peine perdue. Malheureusement, les pays indépendants ont continué à tendre les mains à leur ancien maitre pour contracter des dettes. Ces derniers, au lieu de les aider à atteindre un développement souhaité, aggrava le taux de pauvreté dans la région. Jusqu’à aujourd’hui, les trois pays, surtout la RDC restent dans l’instabilité dont on connaît la source : la pauvreté. Pourtant, la région est riche en ressources naturelles. Elle est enviée par le monde entier pour ses richesses. Il est incompréhensible qu’elle reste pauvre.

Je ne nierais jamais que nous soyons indépendants. Mais, nous avons encore besoin de compléter notre indépendance par une stratégie d’auto-développement dans tous les secteurs. Chaque célébration devait marquer une évaluation des accomplissements dans la marche vers l’indépendance totale. Au fond, nous avions besoin non pas d’un simple remplacement des résidents colonisateurs par nos dirigeants « élus » de transformer le système d’enrichissement de la métropole en un système de développement d’anciennes colonies. L’indépendance n’est pas l’absence des étrangers dans la gouvernance de nos pays. C’est plutôt la réussite dans l’acquisition d’un développement de nos pays.

Là, nous pouvons y arriver. Nous avons un bon nombre d’avantages : nos ressources naturelles sont là et la jeunesse africaine forme la grande partie de la population.  En plus, les anciennes métropoles peuvent nous aider dans cette marche. Seulement, il y a un besoin éloquent de trouver la stratégie à prendre.

 


Bujumbura propre, qui serait contre ?

Je ne sais pas si c’est parce qu’on approche la commémoration de l’indépendance du Burundi. Je ne sais non plus si c’est par ce qu’on a le souci d’une ville propre. Mais il doit y avoir une raison pas minime. Toutes les vendeuses à la sauvette et les vendeurs ambulants de la ville de Bujumbura se sont vu chassés des lieux où ils vendaient les fruits, les légumes, les chaussures, etc. Cela a vraiment touché les Burundais surtout ces petits commerçants de cette ville Burundaise qui ne voient plus où ils vont trouver comment vivre.

Tout a commencé il y a quelques semaines. Toutes les vendeuses des fruits qui se rendaient chaque matin, comme des fonctionnaires, au tour de l’ancien marché central incendié en 2013. Grâce à leur petit business, elles parvenaient à faire vivre leur famille, payer les frais de scolarité de leurs enfants, etc. Personne ne pouvait pas le comprendre mais si on approche une vendeuse, elle pouvait te rassurer qu’elle nourrit une famille de 5 enfants qui sont tous à l’école ; tout cela, grâce à trois paniers qu’elle vend par jour.

Maintenant, elles ne sont pas permises de vendre dans ce carrefour des gens du nord que du sud de la capitale Burundaise. C’était un point stratégique parce que ceux qui viennent des quartiers du nord de la capitale ainsi que celles qui vivent les autres quartiers se rencontrent en pleine centre ville et comme cela, le nombre de clients étaient considérable.

A cette bonne idée, une éducation valait mieux

L’idée de rendre la ville propre est très géniale. Mais la propreté du corps est le résultat de la propreté du cœur et de l’esprit. Si on veut rendre propre la ville de Bujumbura ou n’importe quelle autre ville, il faut d’abord rendre heureux les esprits de ceux qui vivent ces villes. A commencer par les plus démunis. Si la classe moyenne est propre, la classe supérieure ne serait en aucun cas moins propre. Pourtant, si les vendeuses de la ville de Bujumbura ne sont pas bien à l’aise, elles ne pourront jamais travailler pour la propreté de la ville. La seule raison est que l’esprit de patriotisme n’existe plus chez ces vendeurs qui se croient marginalisés. Cette mesure subitement mise en pratique est frustrante.

De toutes les façons, ces vendeurs voulaient plutôt une éducation civique de comment rendre propre leur milieu de vie. Le fait de les chasser les traumatise et amplifie leur indigence. L’esprit d’entreprendre ne pourra pas se développer en eux. Si on ne les avait pas chassés, ils allaient gagner leur vie et respecter le bien de leur pays. Tout le monde est pour l’assainissement de la ville de Bujumbura ; mais, on est aussi pour la vie des enfants de ce pays. En plus, ce n’est pas la présence de ces vendeurs qui rend la ville moins propre, c’est plutôt le manque d’éducation et le traumatisme causé par la mauvaise gestion de ces vendeurs.


[Enfant Africain]Bonne fête malgré tout!

La journée dédiée à l’enfant africain en mémoire des enfants de la ville de SOWETO (South West Town) en Afrique du Sud arrive quand les enfants de certains coins de l’Afrique ne sont pas du tout à l’aise. Voici un petit mot de sympathie et d’encouragement à leur endroit.

Je m’adresse à vous enfants, jeunes et très jeunes

Enfants d’Afrique, enfants du monde entier

Enfant de tous les coins du monde qui

Vivez les mêmes conditions que nos chers africains.

Vous qui vivez les mêmes rêves que vos frères et sœurs africains

Vous qui pensez à vos semblables africains

L’honneur est à vous !

 

Je m’adresse à vous parents bienveillants

Qui continuez la lutte pour la bonne vie des enfants

Et qui vous battez pour leur heureux avenir ;

Vous qui vous battez pour leur droit

Vous qui dormez ventre creux pour pouvoir payer les frais de scolarité

De vos enfants,

Vous qui n’oserez jamais fermer l’oreille

A un cri de l’enfant en difficulté de toute sorte

Vous êtes forts !

 

Enfants africains,

Je vous dis bonne fête en mémoire des enfants Burundais

Qui n’ont pas pu trouver la chance de voire cette date

Ces jeunes ados emprisonnés ou qui croupissent dans la misère

Soient forts ! Soient forts mes frères et sœurs

Je vous dis bonne fête au nom de vous, enfants de la rue

Vous qui quémandez et qui passez des nuit

Dans les rues de Bujumbura, d’Ouaga, de Douala, de Luanda

De partout dans les villes du continent africain

Vous qui avez fui le pays ou vivez en clandestinité

A cause des perquisitions qui s’opèrent près de chez vous

Vous, jeunes élèves et écoliers

Qui croupissez dans les prisons

Ou d’autres enfants victimes des gribouillis

Vous qui êtes exploités, par vos parents indignes

Ou par la communauté qui vous a élevé

Vous qui abandonnez les études faute de moyen ou

Qui tombe enceinte avant l’âge moyen pour fonder le foyer

Engrossé par vos enseignants délinquants ou les hommes sauvages

Vous qui êtes transportés

Telles des marchandises vers l’Asie

Vous enfants de Mogadiscio ou d’autres coins du monde

Qui dormez sous la musique in-dansable des bombes

Et qui êtes enlevés, violés, kidnappé par les shebbabs, Boko Haram ,etc.

 

Soyez forts mes frères et Sœurs

Gardez toujours tête haute pour un bon avenir

Tôt ou tard, vous aurez votre dignité,

Tôt ou tard, vos droits et votre nom seront réhabilités

Gardez toujours ce beau sourire qui inonde vos visages

Que l’amour, l’espoir et le courage soient le refrain de votre chanson quotidienne

Et que la tolérance et la réconciliation soient les bâtonnets

Pour battre le tambour de la révolution

Je vous souhaite une bonne fête.