Burundi : tentative d’assassinat du Conseiller du Président

Article : Burundi : tentative d’assassinat du Conseiller du Président
Crédit:
29 novembre 2016

Burundi : tentative d’assassinat du Conseiller du Président

La nuit de ce lundi 28 novembre 2016, Willy Nyamitwe, le conseiller à la Présidence chargé de la communication échappe à une tentative d’assassinat. Un acte barbare, une voie sans issue, j’estime.

 

Encore une autre  honte
Une honte grave
Une honte pour nous les citoyens burundais
Une honte pour le pouvoir et son opposition
Une honte pour les rebelles et les politiciens
Une honte pour le Burundi.

Penser qu’on peut rompre la vie de son opposant
La vie qu’on ne peut jamais mettre en place
La vie qu’on a tous trouvée sur terre
N’est-ce pas une honte ?

Quand tuer devient une solution
Préconisée par le pouvoir qui emprisonne et torture
Préconisée par les rebelles qui se vengent
Et que la tolérance n’est plus
Le dialogue, déstabilisé sinon contesté, boycotté,
N’est-ce pas une honte ?

Tuer c’est tuer, ça n’a jamais bâtit
On l’a vu dans notre histoire très proche
L’histoire qui n’est pas passée inaperçue, j’estime
L’histoire qui nous a tellement blessés
Celle qui nous a pris nos êtres chers
Nos cousins, nos pères, nos amis d’enfance…

Aujourd’hui,  le Burundi a vu des tueurs naître au grand jour
Ils ne cessent de se reproduire :
D’un côté, on a des tueurs en armes
De l’autre, on a des tueurs en paroles
Ces derniers sont plus terribles que les autres

Les tueurs en paroles sont plus méchants  et difficiles à échapper
Les tueurs en paroles sont plus influents
Comme ce sont eux qui amplifient la tension
Qui mène à n’importe quelle connerie
Comme celles qu’on ne cesse de voir.

Tuer n’est qu’une faiblesse
De l’esprit de celui qui commet cet acte ignoble
Quand on tue le corps de son prochain
On tue nos âmes sans le savoir
On brûle nos esprits qu’on voulait soulager.

Voici l’exemple d’une absurdité :
Si ce conseiller à la présidence meurt
Pensent-ils que le Burundi sera guéri ?
Pensent-ils que le pays sera en paix ?
Était-il le seul ennemi ? La seule barrière ?
Il n’est pas innocent, mais il ne mérite pas la mort.

Les accusations qui vont suivre
Les fausses accusations fondées sur des soupçons
Suivies par des arrestations et des tortures
Ne font qu’empirer la situation
Et tout remettre à zéro
Toujours le tour du cercle vicieux !

Un message à tous les burundais acteurs dans  cette impasse :
Le pays ne trouvera jamais de paix
Sans la participation de tous :
Imbonerakure et  politiciens en exil.
Toute tentative d’exclure l’un ou l’autre
Ne fera qu’ajouter de l’huile sur le feu.

Partagez

Commentaires